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12 Jun

VILLES : ISTHME DE TEHUANTEPEC, province de Oaxaca

Publié par Gracianne  - Catégories :  #Villes et villages mexicains

VILLES - CIUDADES

 

ISTHME DE TEHUANTEPEC

 

Vendredi 15 mai 2009

 

 

 

Nous avions la chance d'avoir aujourd'hui un excellent guide en la personne de Tizoc (qui porte le merveilleux prénom d'un roi Aztèque). Natif de Tehuantepec et ayant longtemps vécu à Salina Cruz, il a pu nous montrer beaucoup de choses, même s'il a manqué de temps pour profiter de tout.

 

Salina Cruz

Le port construit par Hernan Cortès n'est pas, à proprement parler, l'endroit que je préfère – esthétiquement parlant – au Mexique. C'est même assez vilain et aux abords de la Capitainerie du Port, ça sent franchement mauvais. Mais déjà ici, on sent que la population est différente. De toute la journée – et c'est reposant – je ne vais pas entendre une seule fois le nom de "Gringa". En arrivant, je note tout de même les immenses plages désertes des environs, la playa Brazil et les autres…

Comme la nièce de Tizoc vient d'être élue "Reine des fêtes", sa photo est partout. Elle porte la magnifique tenue des femmes de l'isthme, la tenue tehuana chère à Frida Kahlo. Elle est très belle, du haut de ses 22 ans. Nous mangeons dans l'excellent restaurant tenu par sa mère. C'est délicieux. Camarones énormes "al mojo de ajo" et pour moi, un plat de verdures à faire pâlir d'envie n'importe quel végétalien accompli. Un régal. Mais nous ne nous attardons pas dans la ville où, selon moi, il n'y a pas grand chose à voir, hormis de grandes rues sortant de Salina Cruz et remplies de concessions automobiles et autres luxes de la civilisation.

 

 

Tehuantepec

Immersion immédiate et totale dans un autre monde. Les femmes portent TOUTES la tenue tehuana, hormis les jeunes (ce que je trouve très dommage, parce que vraiment cette tenue est très avantageuse et rend belle la plus banale des femmes). Ici, nous sommes dans la zone du matriarcat, et ça se sent. Les hommes sont effacés, presque inexistants. Les femmes, en revanche sont souriantes, épanouies, au port altier. Elles me parlent. Les hommes sont un peu relégués au second plan. On m'expliquera plus tard qu'à Tehuantepec, la population a accueilli les Français, alors que Juchitan les a rejetés, d'où un vieil antagonisme entre les deux villes. Nous filons au marché. Je dois acheter des "totopos" pour Pepe. Ce sont des tortillas, mais qui ne sont pas faites sur un comal, sinon dans un four à bois. Résultat, elles sont beaucoup plus savoureuses, et surtout se conservent très longtemps. Il y a des tacos d'iguane mais ça, non merci, sans façon. Une femme adorable m'interpelle : "amor, quieres cocada ?" Elle me fait goûter. Ce sont des genres de tortillas recouvertes de coco teinté en rouge, très sucré, mais super bon. Comme elle ne me fait pas payer, je lui promets que nous reviendrons tout à l'heure. Nous filons à l'étage supérieur du marché. C'est génial, il y a des tenues tehuanas partout. Je demande "les chaussures de Frida", on m'en tend immédiatement deux paires, avec des lacets. A peine 100 pesos (7 euros environ) la paire, et en cuir s'il vous plait. Puis deux mamies, adorables, me montrent les tenues. Je craque et achète deux coiffes avec fleurs et tout le bazar. C'est ridicule car je n'aurai jamais l'occasion de mettre ça en France, ni même ici à la maison, mais je ne peux pas résister, c'est trop joli. Elles me montrent aussi les deux jupons sous leurs robes, comment on doit s'habiller. Toutes m'appellent "mi amor", ça me fait rire. Elles, ce qui les fait rire, c'est lorsque j'enlève ma barrette pour défaire mes cheveux et mettre la coiffe. Les deux se regardent, mortes de rire, en voyant mes cheveux de "güera". Une autre femme, un peu plus loin, a été plusieurs fois reine des fêtes, quand elle était jeune. Ils ont même fait un livre avec les photos des tenues qu'elle arborait. Elle me le montre. C'est une vieille relique de bouquin, dont les pages tombent et sont mal tenues. Mais c'est magnifique. Elle m'explique la tenue pour l'église, l'autre pour la parade. Surtout elle me sort un vieux volant qui appartenait à sa mère, et qu'elle est train de recoudre. En organdi, une merveille. Je resterai volontiers des heures avec elle, à parler, à toucher le velours ou la soie des "huipiles" (blouses brodées). C'est incroyable parce qu'elle a envie de raconter, même si je suis une "blanche", elle voit que je suis intéressée, et ne dissimule rien. Je retourne ensuite voir mes deux "mamies". Puis nous retournons voir la vendeuse de "cocadas", et je lui achète un bon peu de sucreries. Tizoc me raconte qu'ici il faut qu'on me donne la "niapa" (mot zapotèque), un petit surplus. Ca me met mal à l'aise alors je laisse une "propina", un pourboire. Ma mamie "cocada" n'en revient pas, elle est super contente. Pourtant je n'ai donné que 10 pesos, mais elle m'attrape la main, me dit "on se reverra, j'en suis sûre, tu reviendras". Elle me regarde droit dans les yeux, ça me bouleverse pas mal. Mais il est déjà 4 heures de l'après-midi, il est temps de filer à Juchitàn, non sans passer devant la maison édifiée par Porfirio Diaz en l'honneur d'une de ses maîtresses, sur le zocalo. C'est un peu à l'abandon, tout ça, mais en fait, c'est également très authentique, très vrai, et je retrouve de toute manière, les belles fenêtres aux fer forgés de Oaxaca. Dieu que cette province est grande et diversifiée, et comme elle pourrait sans aucun mal réclamer son indépendance, tant elle se suffit à elle-même. Au risque de me répéter : touristes, ne farfouillez pas dans tout le pays, une simple visite à Oaxaca, et vous tiendrez tout le Mexique dans vos mains.

Cette réflexion en amène une autre : pendant tout notre périple à Tehuantepec et Juchitàn, nous ne croiserons pas l'ombre d'un touriste ! Influenza (influencia, comme ils disent ici) ou pas, la curiosité du touriste semble s'éteindre dès que s'éloignent les plages. C'est dommage ! En tout cas, j'aimerais revenir à Tehuantepec, et je reste longtemps rêveuse et charmée par la ville et l'amabilité de ses habitants. Je comprends pourquoi Frida Kahlo et André Breton aimaient l'endroit. Si je peux, je viendrai en Décembre, pour assister au défilé des femmes… et aussi quand elles jettent les fruits sur les hommes, hihihihi…

 

 

Juchitan

Autre lieu, autre ambiance. Juchitàn, c'est dingue ! Toujours des femmes habillées de manière sublime, toujours un zocalo très authentique et déserté de touristes. Toujours des gens sympathiques et des sourires, comme ça, juste en se croisant, sans se connaître. Mais ici, il y a encore quelque chose de différent. Accrochez-vous : dans ce pays machiste qu'est le Mexique, dans cette terre de matriarcat qu'est l'Isthme, la bénédiction absolue pour une famille, c'est d'avoir un garçon gay (maricon, comme ils disent ici. Un "muche" si j'ai bien compris, en zapotèque, ce qui doit être la résultante, selon moi, d'un savant mélange entre "mujer" et "muchacho", non ?). De fait, 50% des mecs de la ville (si, si, c'est le chiffre exact) sont habillés en femmes, avec de superbes jambes. De purs travelos qui se pavanent. Et à la nuit venue, sur la place, ils déambulent, s'embrassent. Mais, me direz-vous, pourquoi est-ce une bénédiction pour les familles ? Dans un pays aussi machiste ! Même en France, je connais encore des mères qui tombent en dépression quand elles apprennent que leur fils est gay. L'explication est pourtant très logique et rationnelle. Selon les habitants de l'Isthme : un garçon, ça se marie et ça s'en va ; une fille, ça se marie et ça s'en va ; un "maricon" ça reste à la maison, et ça s'occupe des parents. Voilà tout. Quand je vous dis qu'on a des leçons à prendre de ce pays !

Nous filons au marché, bien entendu, où j'achète un huipil et une jupe longue, ainsi qu'un volant et une autre paire de sandales en cuir (50 pesos, 3 euros 50, je ruine le budget !), puis à la maison de la culture. Manque de bol, c'est en travaux. Une jeune femme nous guide et nous montre plein de choses. Elle est adorable, mais comme toujours, ne parle qu'à moi. Toutes les petites filles de la ville ont la tenue tehuana, ma nouvelle amie m'explique qu'il va y avoir une "vela" dans quelques minutes avec la "reine des fêtes", et un bal. Tizoc ajoute : "comme c'est un bal pour les enfants, tu ne vois pas de camions de bière. Ici, on boit plus de bière et moins de mezcal que par chez toi. Si c'était une fête ou un mariage, avec des adultes, la tradition voudrait que chacun apporte son carton de bières, et les dépose au début de la fête. Tout ça est mis au frais, et ainsi on peut boire de la bière fraîche toute la nuit. Tu verrais, il y a, à chaque fête, au moins 3 camions énormes remplis de bière. " L'orchestre se prépare à jouer. Ma copine m'explique qu'ils vont démarrer obligatoirement le bal en chantant "La Llorona", une chanson "d'ici", dit-elle. Je ne réponds pas que c'est ma chanson préférée et que je la connais par cœur. Le groupe l'entame en zapotèque d'abord. Là, j'avoue, je la ferme, parce que je ne comprends pas un mot. Et puis la musique continue, et là, ils se mettent à chanter en espagnol. Je ne fais même pas attention, c'est naturel, je chante aussi : "salias del templo, un dia, llorona, cuando al pasar yo te vi ; hermoso huipil llevabas, llorana…" Et je vois les musiciens éberlués me désigner entre eux, rieurs et contents. Tu penses, c'est bien la première fois qu'ils doivent croiser une güera qui connaît La Llorona par cœur. J'ai droit à des clins d'oeils et des regards d'une rare gentillesse. Ma nouvelle guide tient absolument à ce que j'aille ce soir à la place, manger des desserts, des trucs qui ont l'air super appétissants, mais un échange d'adresses e-mails et c'est déjà l'heure de repartir.

J'ai fait le plein d'infos pour mes nouvelles et contes de l'Isthme, j'en ai plein les yeux et le cœur, et surtout, surtout, je n'oublierai jamais la gentillesse des gens d'ici. Vous savez quoi ? Ca fait du bien de passer une journée entière sans se faire traiter de gringa, une seule fois !!! Je préfère nettement "mi amor" à tout bien choisir.

 

Et dernier souvenir de la journée, sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à Coyut, dans un resto de bord de route, pour manger un "caldo de res con verduras" (soupe avec du veau et des légumes), des tacos de barbacoa pour les garçons, et des quesadillas (délicieux fromage de Oaxaca, miam) pour moi. Tizoc m'expliquait que les étrangers, habituellement, qu'ils soient gringos ou européens, n'aiment pas manger dans les "comedores economicos" des bords de route parce qu'ils redoutent l'hygiène et tout le bazar. Moi je dis que s'ils veulent du steack et des frites, faut rester chez eux ! J'ai horreur des gens qui ne savent pas voyager. Les mêmes qui, au retour, se vanteront de bien connaître le pays alors qu'ils n'en ont rien vu. Voilà, c'était le coup de colère du jour. Mais hormis ça, je n'ai que du soleil et de jolis moments dans le cœur et les yeux. Merci Tizoc ! Merci les femmes !

 

 

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Istmo de Tehuantepec

 

Viernes 15 de mayo 2009

Tuvimos la suerte de tener hoy un excelente guía en la persona de Tizoc (que lleva el nombre de un hermoso rey azteca). Un nativo de Tehuantepec y quien vivio mucho en Salina Cruz, fue capaz de mostrarnos muchas cosas, incluso si no hemos tenido tiempo para disfrutar de todo.

Salina Cruz
El puerto construido por Hernán Cortés no es, estrictamente hablando, el lugar que prefiero - estéticamente hablando - en Mexico. Es bastante feo y todo el puerto, francamente huele mal. Pero ya aquí, se nota que la gente es diferente. De todo el día no oigo ni una vez la palabra "Gringa" (qué descanso!). Al llegar, todavía me encantaron las desiertas playas que rodean la playa Brasil y otras ... Qué belleza!
Como la sobrina de Tizoc fue elegida "Reina de las fiestas", su imagen está colocada en todas partes de la ciudad. Es vestida del traje típico de las mujeres del istmo, los huipiles Tehuanos caros a Frida Kahlo.
Ella es muy linda, desde sus 22 años (ver fotos abajo). Comemos en el excelente restaurante dirigido por su madre. Es delicioso. Enormes camarones al mojo de ajo y para mí, un plato de verduras a volver verde de envidia cualquier vegano. Riquíssimo. Pero no hay mucho que ver aqui para mi, aparte de las principales calles de Salina Cruz llenas de vendedores de vehículos y otros lujos de la civilización.


Tehuantepec
Inmediata y total inmersión en otro mundo. Las mujeres son todas vestidas a la tehuana excepto de las jovenes (esto me parece muy lamentable, porque hace que la mayoría de las mujeres aunque pueden ser banales se veen muy guapas). Aquí estamos en la zona del matriarcado, y se siente. Los hombres se borran, casi inexistentes. Las mujeres, sin embargo son sonrientes, felices, con un puerto altiva. Ellas me hablan. Los hombres son relegados a un segundo plano. Me explicarán más tarde de Tehuantepec, que la población dio la bienvenida a los Franceses, mientras que les rechazaron en Juchitán, y eso explica un viejo antagonismo entre las dos ciudades. Vamos al mercado. Tengo que comprar "totopos" para Pepe. Son tortillas, pero no se hacen en un comal sino en un horno de leña. Resultado de ello, son mucho más sabrosos, y sobre todo se mantienen mucho tiempo. Hay tacos de iguana, pero no, gracias, de ninguna manera. Una bella mujer me dice: "amor, quieres cocada?" Me gusta mucho. Estas son especies de tortillas, cubiertas con coco teñido de rojo, muy dulce, pero súper bien. La mujer no me cobra nada, le prometo que vamos a volver más adelante. Seguimos en la planta superior del mercado. Es genial. Pido "los zapatos de Frida", y me enseñan dos pares de inmediato, con cordones. Sólo 100 pesos (7 euros), un par, y de cuero, por favor. Entonces, dos abuelas, guapissimas, me muestran la ropa. Me compro dos tapas con flores y todo el follón. Eso es ridículo, porque nunca tendré la oportunidad de ponerlas que sea en Francia o incluso aquí, en casa, pero no puedo resistir, es demasiado bonito. También me muestran dos fondos o jupones bajo sus vestidos, cómo deben vestirse. Todas me llaman "mi amor", me hace reír. Ellas, lo que les hace reír es cuando yo quito mi bar para deshacer mi cabello y poner la tapa. Las dos se mueren de la risa que tienen, al ver mi cabello de "güera". Otra mujer, un poco más lejos, ha sido repetidamente la Reina de las fiestas, cuando ella era joven. Incluso se hizo un libro con fotos de la ropa que usaba. Ella me lo muestra. Es una reliquia del viejo libro cuyas páginas se caen y son mal mantenidas. Pero es hermoso. Me explica: el traje para la iglesia, este otro para el desfile. Por encima de todo lo que me deja encantada, es cuando saca un antiguo jupon quien pertenecio a su madre y que ella cose. Organdi, una maravilla. Seguiré siendo horas feliz con ella, hablar, tocar el terciopelo, la seda o los "huipiles (blusas bordadas). Es increíble porque ella me cuenta todo, aunque soy "blanca", no me oculta nada, quizas porque me vé muy apasionada con lo que dice ella. Luego volvió a ver a mis dos "abuelas".

Luego fuimos a ver la venta de "cocadas", y me he comprado unos dulces. Tizoc me dice que aquí tienen que darme la "niapa" (palabra zapoteca), un pequeño superávit. Se me hace incómodo asi que dejo una "propina". Mi abuelita "cocada" no lo cree, y ella es super feliz. Sin embargo, he dado sólo 10 pesos, pero me captura por parte, y me dice: "eres una persona muy linda, estoy seguro de que nos volveremos a ver y que regresaras." Ella me mira directamente a los ojos, lo que me emociona mucho. Pero ya son las 4 de la tarde, es hora de ir a Juchitán, no sin pasar fuera de la casa construida por Porfirio Díaz, en honor de unas de sus amantes en el zócalo. Es un poco abandonado, todo eso, pero en realidad también es muy autentico, y como en Oaxaca, hay las hermosas ventanas de hierro forjado. Dios que esta provincia es grande y diversa y como podria sin mal reclamar su independencia, ya que es suficiente en sí mismo. A riesgo de repetirme: turistas, no buscais en todo el país, una visita a Oaxaca y es todo Mexico que se mantiene en sus manos.
Este pensamiento lleva a otro: en nuestro viaje a Tehuantepec y Juchitán, no veo ni la sombra de un turista! Influenza (influencia, como dicen aquí) o no, la curiosidad de los turistas parece pararse fuera de la playa. Es una pena! En cualquier caso, me regresaré a Tehuantepec, y permaneceré encantada por la ciudad y la amabilidad de sus habitantes. Yo entiendo la razón por la cual Frida Kahlo y André Breton amaban el lugar. Si puedo, voy a venir en diciembre para asistir al desfile de las mujeres ... y también cuando se tiran las frutas en los hombres, jajajaja ...


Juchitán
Otro lugar, otro estado de ánimo. Juchitán es una locura! Las mujeres siempre vestidas de manera sublime, siempre muy auténticas y zócalo desierto de turistas. Gente amable y siempre sonriente, así, sólo al crucarse, sin saber nada del otro. Pero aquí, todavía hay algo diferente. En este país machista que es Mexico, en esta tierra de matriarcado que es el Istmo, la absoluta bendición para una familia es tener un chico gay (maricón, como se dice aquí. Un "mucho" a mi entender, en zapoteco, que debe ser el resultado, en mi opinión, de una mezcla entre "mujer" y "muchacho", ¿eh?). De hecho, el 50% de los chicos en la ciudad (sí, esta es la cifra exacta) se visten como mujeres, con lindas piernas. Y por la noche, en la plaza, pasean y se dan de besitos. Pero usted puede preguntar, ¿por qué es una bendición para las familias? En un país tan machista! Incluso en Francia, hay madres que se deprimen cuando se enteran de que su hijo es gay. La explicación es muy lógica y racional. Según los habitantes del istmo: un chico, se casa y se va, una chica, se casa y se va, un "maricón" se queda en casa, y cuida a sus padres. Eso es todo. Cuando les digo que hay lecciones que tener en este país!

Otra vez fuimos al mercado (queria ver las iguanas vivas, pero no he visto ninguna), por supuesto, me compro un huipil y una falda larga, y un volante y otro par de sandalias de cuero (50 pesos, $ 3,50, estoy aruinando el presupuesto), y a continuación, vamos a la casa de la cultura. Obras por todas partes, no se puede ver nada. Una joven nos guía y nos muestra muchas cosas. Ella es adorable, pero como siempre, solo habla conmigo. Todas las niñas de la ciudad vestidas de tehuanas, mi nueva amiga explica que habrá una "vela" en unos pocos minutos con la "Reina de las Fiestas" y un baile. Tizoc añade: "como es un baile para los niños, no se ve un camión de cerveza. Aquí, la gente bebe más cerveza que mezcal. Si se trata de una fiesta o de una boda, con adultos, la tradición es que cada uno trae su caja de cerveza, y las depósite a llegar a la fiesta. Se las meten a enfriar, y se puede beber cerveza fresca toda la noche. Están en cada una de las partes, por lo menos 3 grandes camiones llenos de cerveza."

La orquesta se prepara para jugar. Mi amiga me explica que se debe iniciar el baile por cantar "La Llorona", una canción del Isthmo. No respondo que es mi canción favorita y que la sé de memoria. El grupo comenzó en zapoteco primero. Allí, lo reconozco, me quedo muy callada, porque no entiendo ni una palabra. Y, a continuación, la música continúa, y allí, empiezan a cantar en español. También canto: "Salias del templo, un dia llorona, cuando al pasar yo te vi, hermoso huipil llevabas, llorana ..." Y veo los músicos sorprendidos, designarme. ¿Crees que es la primera vez que cruzan a una güera cantando La Llorona? Me hace feliz porque tienen aire muy contento de verme cantar. Me regalan unas sonrizas de una rara bondad. Mi nueva guía insiste en que esta noche tenemos que ir a comer postres y dulces en la plaza, cosas que parecen super apetecibles, pero un intercambio de correos electrónicos y es ya hora de irse.

Tengo informaciónes para mis historias y cuentos del Istmo, tengo los ojos y el corazon llenos de imagenes muy lindas, y sobre todo, nunca voy a olvidar la amabilidad de la gente aquí. ¿Sabes qué? Se siente bien para pasar un día entero sin oir una sola vez la palabra Gringa! A elegir, prefiero que me llamen "mi amor".

Y utlimo recuerdo, sobre el camino hasta casa, nos detuvimos en un "comedor economico" de Coyut a comer "caldo de res con verduras", "tacos de barbacoa" y "quesadillas" (deliciosas, con el sabor del queso oaxaqueño). Tizoc me explica que es muy dificil hacer entender a los turistas, gringos o europeos que se pueden parar en estos lugares, porque ellos temen la salud y todo el follón. Para mi, si quieren "carne y papas a la francesa", mejor que se queden en casa! Odio a las personas que no saben viajar, y qué lastima que haya tantas! Los mismos quien, a la vuelta en su pais, diran que han descubierto perfectamente el pais visitado. Una broma, si! Hey, no me enojo mas, que los recuerdos del dia no pueden ser escondidos por este motivo. Oyé, iba olvidar: Gracias Tizoc! Y gracias a las mujeres de Tehuantepec!

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C
whaou la grand mére , n'a pas menti tu et revenue<br /> ça parait tellement beau le mexique .
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G
<br /> <br /> ça l'est, et encore, je n'ai pas tout vu, je crois que je n'aurai pas assez d'une vie, rires !<br /> <br /> <br /> <br />

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